Christine Ott, ondiste de profession sur 20minutes.fr
CULTURE - Elle joue des Ondes Martenot. Vous connaissez? «Je suis ondiste.» Dans la bouche de Christine Ott, l’affirmation identitaire sonne comme une promesse. On dit aussi «joueuse d’Ondes Martenot». Parce qu’il est rare (moins de 50 modèles dans le monde), fragile et méconnu, il semble que Christine Ott parle de son instrument avec une tendresse exceptionnelle.
«Je l’aime de tout mon cœur, le défendre est un peu ma mission.» Et pour mener à bien ce sacerdoce, Christine Ott fait fi des frontières et du qu’en-dira-t-on. «Curieuse de tout», elle a collaboré avec des musiciens en tous genres: de Radiohead à Yann Tiersen ou Julien Doré. Détonnant pour une prof du Conservatoire de Strasbourg.
Un ovni sensible et mystérieux
«Je vais partout où la passion me mène.» Loin donc. Jusqu’à un premier album sous son propre nom, Solitude nomade. «Le déclencheur a été la mort de mon père. J’ai réalisé que je devais sortir mes sentiments en musique. Quand je fais écouter le disque à qui me connaît, le plus beau compliment est: «Ce disque te ressemble.»
Ne connaissant pas intimement Christine Ott, on peut juste dire que cet album ne ressemble à rien de connu. Il s’aventure dans les contrées mystérieuses et pas classiques du blues, de l’électro, du folk… Les ambiances de Solitude nomade sont des compagnons de route idéaux pour un voyage inédit à la découverte d’un instrument et d’une personne, riches et sensibles.
Benjamin Chapon