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Pour avoir découvert en juin, à Lille, ce nouveau spectacle de Zazie, on savait qu'on allait passer un bon moment vendredi. Le succès de la chanteuse française est tel aujourd'hui qu'une seconde soirée dut être ajoutée le lendemain, également comble. Une bonne raison pour choisir Bruxelles pour l'enregistrement de son CD et DVD « live », comme ce fut le cas en 1999 aux Halles de Schaerbeek pour l'album « Made in live ».
Pour cette tournée, Zazie ne voulut pas une, mais deux premières parties. Ainsi Vincent Baguian (avec qui, lors de la dernière tournée, elle chantait son « Je ne t'aime pas », écrit par Vincent) et Clarika font-ils partie du voyage. Tous les deux ont cet air décalé, avec un petit air de cabaret, qui plaît à Zazie. Vincent et Clarika termineront d'ailleurs ensemble leur set respectif par la reprise de « Je ne t'aime pas ».
Au tour de Zazie de non pas monter sur scène, mais y venir en descendant des cintres, comme sur la pochette de son dernier album, « Rodéo ». Nous avions détaillé le menu de ce spectacle dans nos éditions du 11 juin. En comparaison avec ce que nous avons vu vendredi, on peut dire qu'il est aujourd'hui bien rodé, que Zazie y a fait très peu de modifications. Elle a gardé toutes ces bonnes idées qui sont de faire siffler le public sur un inédit, de reprendre le « Maniac » du film « Flashdance », de bien mettre en valeur son groupe (dont le grand bassiste bruxellois Nicolas Fizsman), et surtout, de posséder cette ample scène comme nulle autre.
Zazie, toujours pieds nus, a une présence incroyable, un mélange de sensualité, de force, de culot et de science naturelle. Elle peut tout faire avec son corps, ça passe très bien. L'humour parachève le tout - comme quand elle demande au public, plutôt que d'applaudir ses musiciens, de leur lancer à tour de rôle un « Alors là, bravo... » suivi de leurs prénoms respectifs. En un mot, elle est craquante.
On sera pour une fois moins enthousiaste sur le son, qui ne nous a pas paru toujours bien mixé, vendredi. Etonnant, surtout pour un enregistrement. Par contre, on ne peut que louer, une fois de plus, le travail du metteur en scène anglais Andy Watson, qui a réussi à placer Zazie dans une cathédrale de lumières, sur une scène dépouillée aux écrans savamment utilisés, sans rien altérer de l'émotion.
Qu'elle frôle les ondes Martenot ou qu'elle fasse un « Larsen », les ondes de Zazie sont bonnes. S'il y a un léger fléchissement de la tension (et de l'attention) en milieu de concert, c'est pour mieux emporter le morceau ensuite, avec « Rue de la paix » et « Adam et Yves ». Avant de terminer par un « Zen » a cappella entourée de toute son équipe, de la scène aux coulisses et en bottes de caoutchouc jaune, rappelant que la chanteuse n'oublie pas que tout cela ne doit jamais être trop sérieux. Message reçu, Zazie... 12 septembre 2005
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